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lundi 12 août 2013

2000 embauches nécessaires pour préparer le futur

3 questions à... DAVID TOURNADRE DRH de Thales

Comment se sont déroulées les négociations avec les syndicats sur le contrat de génération ?
Nous étions déjà engagés dans une négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et du développement professionnel des jeunes et des seniors depuis plus d'un an. L'annonce du gouvernement sur les contrats de génération était donc plutôt une bonne nouvelle. Elle nous a permis d'accélérer ces discussions vers un accord unique centré sur le transfert des savoirs et des compétences.
Quelles ont été les pierres d'achoppement de la négociation ? Et les points qui ont fait consensus ?
Si nous sommes vite tombés d'accord sur le cadre général - embauche de nombreux jeunes, hausse du nombre de formations en alternance, maintien et recrutement de seniors dans l'entreprise, création d'une bourse Thales d'aide aux études, afin de financer l'obtention d'un DUT ou d'un BTS pour une vingtaine de jeunes - dans un environnement économique et industriel contraint, il a fallu négocier plus avant sur les objectifs chiffrés. Mais, dans l'ensemble, les tractations se sont déroulées sans encombre, les notions de tutorat et de transmission de savoir étant déjà bien implantées dans notre culture d'entreprise, et un accord a pu voir le jour relativement rapidement. Cette négociation nous a également permis d'aborder d'autres sujets connexes, telle que la question du financement et de la caution du logement de nos jeunes venant de province.
Pourquoi 2.000 emplois ? Ce chiffre était-il déjà inscrit dans vos tablettes ou un consensus a-t-il émergé durant les négociations ?
Notre industrie se caractérise par des cycles commerciaux et industriels longs, avec des horizons relativement éloignés. Nous avons donc une idée assez précise de nos besoins en talents et compétences pour les prochaines années. Malgré la crise qui sévit sur nos marchés européens, Thales se doit de maintenir des compétences critiques pour assurer sa compétitivité et préparer la montée en puissance du groupe dans les pays émergents. Dans ces conditions, ce chiffre de 2.000 nouvelles embauches n'est pas un chiffre qui relève d'une stratégie de communication. Il représente un objectif ambitieux, mais nécessaire pour préparer le futur. Les contrats de génération vont nous permettre de préparer l'avenir de notre entreprise en favorisant le transfert de compétences de nos salariés les plus expérimentés vers les plus jeunes en quête de formation.
(Par Boris Meton LesEchos.fr)

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