Pour satisfaire les appétits gloutons de vos principaux actionnaires, vous
conduisez THALES à coups de réorganisations et de coupes claires qui se suivent
les unes après les autres, certaines connues, d’autres en préparation, avec
comme objectif la recherche de résultats financiers à court terme et la
préservation des intérêts patrimoniaux de Dassault.
Pour ce faire, vous déployez, à marche forcée, une stratégie de
désinvestissements et de désindustrialisation en France et en Europe pour
financer dans la précipitation des implantations dans les zones dites en
croissance.
La méthode :
1. la politique
du fait accompli, les plans de réorganisations et de délocalisations définis en
« secret » et opportunément fuités à la presse.
Les salariés de Thales Services (TS), Trixell, Thales Electron Devices
(TED), Thales Air Systems (TR6), Thales Avionics (TAV), Thales Avionics
Electrical Systems (TAES), Thales Geodis Freight & Logistics (TGFL), qui
sont les premiers concernés par les projets connus à ce jour, sont opposés au
déploiement de cette stratégie qui ne répond qu’à des critères de rentabilité
financière à court terme.
2.
la
« rationalisation » à coups de Probasis, dont le volet Services
dits Partagés (TGS), qui constitue un véritable trou noir au cœur de Thales,
est en passe de déstructurer et de broyer une organisation du travail déjà mal
en point.
Ces décisions ont de graves conséquences, en matière d’emploi, de salaire
et de conditions de travail. De plus, elles mettent en danger la pérennité de
nos activités et sont néfastes d’un point de vue industriel pour nos bassins
d’emploi.
Face à cela, les salariés de Thales, qui sont les premiers impactés par
les projets connus à ce jour, exigent que les emplois et les sites soient
maintenus au sein du groupe Thales afin de développer les compétences et
d’assurer l’avenir de nos activités, placées au cœur de l’industrie française
et européenne.
Enfin, votre
décision de placer la fonction Ressources Humaines sous la tutelle des
Opérations,
est éloquente sur votre approche de la dimension sociale. Si le social est exsangue sans une économie prospère,
sans le social, l’économie est inhumaine. Si la compétitivité et la
productivité sont le terreau des progrès sociaux, ceux-ci sont l’engrais qui
permet la croissance. Et seul un dialogue social de qualité permet de concilier
les deux. Or en mélangeant les genres (Opérations et Ressources Humaines) vous
instaurez le pompier pyromane. Ceci
constitue pour nos organisations une véritable provocation, un casus belli.
C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas nous
rendre à votre invitation de séminaire du vendredi 14 septembre ; d’ouvrir
ce courrier à l’ensemble du personnel et, dans le même temps, de nous adresser aux
administrateurs du Groupe ainsi qu’aux autorités politiques et représentants de
l’Etat.
Courrier de l'intersyndicale : CFE-CGC, CFDT et CGT
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