D’avril à octobre, 9300 militaires et civils du ministère de la Défense et de ses trois grands subordonnés (DGA, SGA et CEMA) s’installent par vagues successives sur le site de Balard. Thales assure la mise en place, l’exploitation et le maintien des systèmes d’information et de commandement (SIC) ainsi que la sureté du site et le contrôle d’accès. Balard, c’est des moyens (15000 postes de travail, 10000 téléphones fixes et mobiles, des réseaux classifiés...) et des services associés (mails, accès réseaux, interopérabilité, sécurisation, contrôle d’accès et vidéosurveillance...).
Si la communication interne et la presse vantent le succès de la maîtrise de Thales à passer les jalons successifs, la réalité sur le terrain est plus mitigée, surtout pour les salariés qui y travaillent. Il faut être lucide, les engagements de services de Thales sont impossibles à tenir aujourd’hui car les opérationnels ne sont pas assez nombreux, n’en ont pas les moyens et sont mal organisés. Cette affaire qui gagne de l’argent et qui possède des conditions de paiement très avantageuses va pourtant passer officiellement en rouge ces prochains jours.