Le couperet est tombé : l’arbitrage du président de la
République en matière de politique familiale remet en cause son engagement.
Celui d’en finir avec les augmentations d’impôt en 2014.
Une fois de plus, et
contrairement aux promesses, les classes moyennes font les frais d’un revirement chiffré à un milliard d’euros :
* Nouvelle baisse du plafond du quotient familial. Ce quotient a été créé non seulement pour encourager
la natalité mais aussi pour assurer l’équité et la neutralité de l’impôt au
regard de la situation familiale du ménage. La nouvelle baisse du plafond à 1
500 euros par « demi-part d’enfant à charge » pénalise 1,3 million de
ménages !
* Suppression de la réduction d’impôts pour frais de
scolarité dans le secondaire.
* Réduction de 50 % des aides à la naissance (allocation de base de la PAJE) pour les ménages dont les ressources dépassent un certain plafond
(3 250 euros pour un couple mono actif ; 4 000 euros pour
un couple biactif ou personne isolée).
La CFE-CGC souscrit au principe de solidarité, l’un des
piliers de la politique familiale, à la condition que cette solidarité soit
équitable. À cet égard, le quotient familial vise à garantir un niveau de vie équivalent, à revenu
équivalent, à deux familles avec ou sans enfants. Or, les mesures prises
par le gouvernement sont en totale contradiction avec ce postulat. Pire, elles
portent atteinte à l’ambition d’une politique familiale qui prône la
conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Elles s’inscrivent à
contre-courant du dynamisme démographique envié par nos voisins européens.
Ces
mesures ciblent, une fois de plus, ceux qui participent le plus à la solidarité
nationale. Elles auront des effets désastreux sur l’emploi
car elles induisent le risque d’un retour au foyer de l’un des deux
parents, d’une diminution des emplois dans les métiers de service à la
personne, d’une baisse de la consommation.
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