La
Commission pour l’avenir des retraites, dans son rapport remis le 14 juin au
Premier ministre, propose des mesures de court et de long terme.
Pour
le court terme, rétablir l’équilibre financier du système de retraite à
l’horizon 2020 consiste pour l’essentiel à faire payer les retraités !
La commission
suggère :
•
D’une part, d’augmenter les impôts des retraités (hausse de la CSG,
fiscalisation de la majoration pour enfants, suppression de l’abattement de 10 %
sur les pensions). Elle invite ainsi le président de la République à revenir
une fois de plus sur son engagement de ne pas accroître la pression fiscale.
• D’autre
part, de sous indexer pour une durée limitée les pensions, mesure faussement
présentée comme transitoire, car il est bien évident que la diminution des
pensions occasionnée ne sera jamais rattrapée, ni par les retraités actuels, ni
par les retraités futurs. De plus, conformément à l’esprit du temps, la désindexation
ne toucherait que les retraités assujettis à la CSG, qui se verraient ainsi
appliquer une double peine.
S’agissant
des mesures de long terme, la commission privilégie l’allongement de la durée
de cotisation jusqu’à 44 ans pour s’adapter à l’allongement de l’espérance de
vie, sans considération pour l’âge de plus en plus avancé auquel les jeunes
accèdent à l’emploi, leur signifiant ainsi un départ à la retraite à 67 ans et
plus ! La défiance des jeunes générations à l’égard de notre système de
retraite ne pourra ainsi que se développer…
La
CFE-CGC considère que seule une remise à plat du financement de notre
protection sociale permettra de dégager les marges de manœuvre nécessaires à la
pérennisation de notre système de retraite par répartition. Renonçant à toute
avancée dans cette voie, le rapport Moreau n’a donc qu’un intérêt limité. La
CFE-CGC demande la mise en place d'un
vrai plan de relance de l'emploi pour sortir de la crise et augmenter les
recettes.
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