En
effet, le site de Colombes hétéroclite et dispersé était à bout de souffle,
victime de la vétusté de ses aménagements et des équipements (on pense en
premier lieu à son chauffage) malgré les efforts des services généraux pour le
maintenir en état.
Les
bâtiments neufs BBC et HQE du projet CRISTAL auraient du susciter l’impatience
des salariés de quitter leurs vieux locaux pour s’installer au plus vite dans
les nouveaux.
Malheureusement,
aujourd’hui ce projet suscite plutôt la méfiance, voire même le rejet et
beaucoup ne le rejoindront qu’avec résignation.
Et
pourquoi cela ?
Parce
que CRISTAL est un grand projet qui a été conçu sur des choix hasardeux et à partir d’hypothèses
contestables.
Tout
d’abord sur des choix essentiellement guidés par des considérations
financières :
-
Le
choix de la ZAC des Louvresses, une zone « low cost » pas trop loin
de Paris, mais enclavée et réputée peu sure,
-
Le
tout open-space avec 20% de réduction de surfaces pour obtenir le même coût
global de loyer que celui de Colombes malgré un coût au m² plus élevé.
Ensuite,
sur une mauvaise estimation du besoin réel en surfaces, qui a
aboutit :
-
A
la « verrue » de l’Atrium,
- A
des surfaces par poste de travail tellement petites qu’il a fallu réviser la
charte d’aménagement à la baisse ; passant de 6,6m² à 6,2m², valeurs qui
ne sont d’ailleurs mêmes pas respectées dans certains bâtiments.
- A
des plateformes qu’il a fallu réduire à plusieurs reprises, ce qui a tourné au
vrai casse-tête pour leurs responsables.
Enfin,
à travers une volonté délibérée de la Direction de verrouiller tous ces
choix imposés dès le départ,
- Soit
en les érigeant en principes intangibles pour empêcher toute solution
alternative,
-
Soit
en minimisant sciemment les conséquences pour ne pas avoir à les remettre en
cause.
Pour
ne citer que les exemples les plus flagrants :
- Le
dogme de l’open-space généralisé, faussement égalitaire et réellement uniformisant et qui
nie toutes les spécificités de nos métiers et de nos activités,
- La
minimisation systématique de la problématique de l’acoustique dans les
espaces de travail et de vie (open-spaces, plateformes, restauration)
- La
couverture Wi-fi généralisée,
concept faussement moderne, peu justifié et qui ignore totalement le principe
de précaution qui devrait prévaloir dans ce cas.
- L’absence
d’une véritable politique d’analyse et de prévention des risques psycho-sociaux qui seront immanquablement favorisés
voire aggravés par les choix d’aménagement. En effet, la Direction veut
l’open-space généralisé mais sans la remise en cause de l’organisation du
travail qui en découlerait.
Cette
attitude de verrouillage de la Direction s’est traduite, en particulier, par
le refus de prise en compte des alertes, parfois anciennes, du CHS-CT,
ainsi que par le renvoi hypothétique, après le déménagement, des actions
d’améliorations et de correction que le CHS-CT a déjà identifiées.
En
conclusion, la CFE-CGC considère le vote défavorable du CHS-CT sur le projet
CRISTAL comme parfaitement motivé et légitime. Ce vote doit être considéré
comme un avertissement à la Direction afin qu’elle prenne la mesure des
indispensables améliorations du projet à réaliser.
La
CFE-CGC rappelle ses principales revendications pour améliorer le projet
CRISTAL :
Ø le renforcement des navettes
privatives,
Ø l’élargissement du réseau routier de
la ZAC des Louvresses,
Ø une véritable politique acoustique
avec isolation des locaux bruyants et cloisonnement des espaces de travail,
Ø l’élimination du Wi-fi généralisé au
profit du filaire,
Ø l’augmentation des surfaces par poste
de travail,
Ø la réduction de la densité des espaces
collaboratifs à 12 personnes,
Ø la prise en compte des risques
psycho-sociaux.
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