Pages

mercredi 30 mai 2012

DECLARATION DE LA CFE-CGC A L’OCCASION DE LA CONSULTATION DU CHS-CT SUR LE PROJET CRISTAL

Avec le projet de déménagement des activités TCS de Colombes dans de nouveaux locaux à Gennevilliers, la Direction de TCS avait une occasion unique de réaliser un projet qui obtienne l’adhésion des salariés.

En effet, le site de Colombes hétéroclite et dispersé était à bout de souffle, victime de la vétusté de ses aménagements et des équipements (on pense en premier lieu à son chauffage) malgré les efforts des services généraux pour le maintenir en état.
   
Les bâtiments neufs BBC et HQE du projet CRISTAL auraient du susciter l’impatience des salariés de quitter leurs vieux locaux pour s’installer au plus vite dans les nouveaux.

Malheureusement, aujourd’hui ce projet suscite plutôt la méfiance, voire même le rejet et beaucoup ne le rejoindront qu’avec résignation.

Et pourquoi cela ?
Parce que CRISTAL est un grand projet qui a été conçu sur des  choix hasardeux et à partir d’hypothèses contestables.

Tout d’abord sur des choix essentiellement guidés par des considérations financières :
-          Le choix de la ZAC des Louvresses, une zone « low cost » pas trop loin de Paris, mais enclavée et réputée peu sure,
-          Le tout open-space avec 20% de réduction de surfaces pour obtenir le même coût global de loyer que celui de Colombes malgré un coût au m² plus élevé.

Ensuite, sur une mauvaise estimation du besoin réel en surfaces, qui a aboutit :
-          A la « verrue » de l’Atrium,
-      A des surfaces par poste de travail tellement petites qu’il a fallu réviser la charte d’aménagement à la baisse ; passant de 6,6m² à 6,2m², valeurs qui ne sont d’ailleurs mêmes pas respectées dans certains bâtiments.
-      A des plateformes qu’il a fallu réduire à plusieurs reprises, ce qui a tourné au vrai casse-tête pour leurs responsables.

Enfin, à travers une volonté délibérée de la Direction de verrouiller tous ces choix imposés dès le départ,
-         Soit en les érigeant en principes intangibles pour empêcher toute solution alternative,
-          Soit en minimisant sciemment les conséquences pour ne pas avoir à les remettre en cause.

Pour ne citer que les exemples les plus flagrants :

-     Le dogme de l’open-space généralisé, faussement égalitaire et réellement uniformisant et qui nie toutes les spécificités de nos métiers et de nos activités,
-    La minimisation systématique de la problématique de l’acoustique dans les espaces de travail et de vie (open-spaces, plateformes, restauration)
-     La couverture Wi-fi généralisée, concept faussement moderne, peu justifié et qui ignore totalement le principe de précaution qui devrait prévaloir dans ce cas.
-   L’absence d’une véritable politique d’analyse et de prévention des risques psycho-sociaux qui seront immanquablement favorisés voire aggravés par les choix d’aménagement. En effet, la Direction veut l’open-space généralisé mais sans la remise en cause de l’organisation du travail qui en découlerait.

Cette attitude de verrouillage de la Direction s’est traduite, en particulier, par le refus de prise en compte des alertes, parfois anciennes, du CHS-CT, ainsi que par le renvoi hypothétique, après le déménagement, des actions d’améliorations et de correction que le CHS-CT a déjà identifiées.

En conclusion, la CFE-CGC considère le vote défavorable du CHS-CT sur le projet CRISTAL comme parfaitement motivé et légitime. Ce vote doit être considéré comme un avertissement à la Direction afin qu’elle prenne la mesure des indispensables améliorations du projet à réaliser.

La CFE-CGC rappelle ses principales revendications pour améliorer le projet CRISTAL :

Ø  le renforcement des navettes privatives,
Ø  l’élargissement du réseau routier de la ZAC des Louvresses,
Ø  une véritable politique acoustique avec isolation des locaux bruyants et cloisonnement des espaces de travail,
Ø  l’élimination du Wi-fi généralisé au profit du filaire,
Ø  l’augmentation des surfaces par poste de travail,
Ø  la réduction de la densité des espaces collaboratifs à 12 personnes,
Ø  la prise en compte des risques psycho-sociaux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire