Lui emboîtant le pas, le CE a aussi vote CONTRE
à l’unanimité en pointant les faiblesses du projet sur les aspects
financiers, économiques et sociaux.
L’avis de Frédéric HAUPAIS,
secrétaire du CHS-CT et élu CFE-CGC :
« CRISTAL est, à
ce jour, une belle occasion manquée !
D’un côté, nous allons
investir des locaux BBC et HQE flambant neufs et équipés de mobilier neuf. De
l’autre, nous allons subir : la promiscuité et le bruit des open-spaces
généralisés avec des surfaces réduites, la difficulté d’accès à un site loin
des gares et au réseau routier minimaliste et enfin, une Wifi généralisée qui
est un risque de plus pour notre santé. Le CHS-CT constate que, malgré ses
mises en garde antérieures, la Direction ne veut pas appliquer les normes
reconnues relatives aux espaces de travail et se contente de la stricte
application du Code du Travail … juste
assez pour ne pas voir l’Inspection du Travail rappliquer ! Le CHS-CT
considère aussi très regrettable que le traitement des points noirs, identifiés
depuis longtemps, (plateformes non isolées, bureaux près des photocopies,
etc .) soit systématiquement renvoyé après le déménagement. Enfin, il
constate que la Direction n’a prévu aucune prévention des risques
psycho-sociaux générés par nos nouvelles conditions de travail (stress,
fatigue, sentiment de non-reconnaissance, perte d’autonomie, sensation de
promiscuité, etc.).
Néanmoins, le CHS-CT a
pu accomplir un gros travail d’analyse qui lui permet d’avoir aujourd’hui une
cartographie des points à surveiller et il a pu aussi arracher un engagement de
la Direction sur l’organisation de réunions de retour d’expérience avec les
équipes, auxquelles le CHS-CT sera associé, qui généreront un plan d’actions
correctives. Le travail du CHS-CT sur
CRISTAL est donc loin d’être terminé »
Extrait de la déclaration de la CFE-CGC au CE :
Aspects économiques du projet
Les
élus CFE-CGC constatent :
-
Une dérive
importante (+20 M€) des frais fixes, avec une sous estimation initiale des lots
sûreté et plateformes et des travaux de gros œuvre,
-
Une baisse significative des gains d’exploitation attendus, résultant entre autre
d’une non prise en compte initiale des coûts des navettes,
-
Une charge de double loyer de 20 M€ non prise en compte et chargée sur le
résultat de 2011,
-
Des coûts de déménagement qui seront à la charge des
affaires
-
Des coûts de restauration mal identifiés et dont
le détail n’est pas consultable par les élus du CE.
Pour améliorer sa copie,
la Direction espère des gains opérationnels de 5 M€ par an sur lesquels nous
émettons de gros doutes. Ainsi, les gains de productivité attendus des
“ open spaces ” nous apparaissent très incertains, les expériences
antérieures dans le groupe ayant démontré l’inverse : conditions de
travail dégradées, bruit , etc …
Aspects sociaux du projet
Pour la CFE-CGC, les salariés
seront clairement les sacrifiés du projet :
-
accès
au nouveau site : il imposera à la plupart des allongements substantiels
de leur temps de transport,
-
dégradation de la qualité de vie : les heures perdues dans les transports
seront préjudiciables pour les salariés (stress, fatigue, impact sur la vie
personnelle) et pour l’entreprise (compétitivité).
-
impacts sur l’emploi : enfin, le sous dimensionnement du site et le
recours (provisoire) à l’Atrium font peser des incertitudes à terme sur
l’emploi à Gennevilliers.
La
Législation du Travail ne donne à ces avis négatifs du CHS-CT et du CE
qu’une valeur consultative ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire